Oh ! il ne faut pas te chagriner pour cela ! Je suis habitué d’entendre rire de moi. Cela ne me fait rien ; c’est seulement quand papa est là que je suis fâché, parce qu’il est toujours triste quand il entend se moquer de ma bosse. Il m’aime tant, ce pauvre papa !
Oh oui ! il est bien meilleur que ma tante des Ormes, qui n’aime pas du tout la pauvre Christine.
Je t’assure, Bernard, que tu te trompes. Maman m’aime ; seulement, elle n’a pas le temps de s’occuper de moi.
Pourquoi n’a-t-elle pas le temps ?
Parce qu’il faut qu’elle fasse des visites, qu’elle s’habille, qu’elle essaye des robes ! Et puis elle a des personnes qui viennent la voir ! Et puis ils sortent ensemble ! Et puis… beaucoup d’autres choses encore.
Et toi, qu’est-ce que tu fais pendant ce temps ?
Je reste avec ma bonne ; et c’est ça qui est terrible ! Elle est si méchante, ma bonne !
Pourquoi ne le dis-tu pas à ta maman ?
Parce que ma bonne me battrait horriblement ;