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une dixième observation, ne put s’empêcher de répondre pour elle :

« C’est parce qu’elle a très faim, Madame ; d’ailleurs, elle ne mange pas beaucoup ; elle coupe ses bouchées aussi petites que possible. »

Mme des Ormes ne connaissait pas François ; elle le regarda d’un air étonné.

madame des ormes.

Qui êtes-vous, mon petit chevalier, pour prendre si vivement la défense de Christine ?

françois.

Je suis son ami, Madame, et je la défendrai toujours de toutes mes forces.

madame des ormes.

Qui ne sont pas grandes, mon pauvre petit.

françois.

Non, c’est vrai ; mais j’ai papa pour soutien, si j’en ai besoin.

madame des ormes, d’un air moqueur.

Oh ! oh ! voudriez-vous me livrer bataille, par hasard ? Et où est-il, votre papa, mon petit Ésope ?

— Près de vous, Madame, reprit M. de Nancé d’une voix grave et sévère.

madame des ormes, très surprise.

Comment ? ce petit…, ce…, cet aimable enfant ?

m. de nancé.

Oui, Madame, ce petit Ésope, comme vous venez de le nommer, est mon fils ; j’ai l’honneur de vous le présenter.