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françois.

Oui, mon père ; je suis de l’avis de Christine.

m. de nancé.

Et moi aussi ; de sorte que nous sommes tous d’accord, comme toujours.

christine.

Oh ! cher bien-aimé père ! comment ne serions-nous pas d’accord ? Nous sommes si heureux ! »

M. de Nancé écrivit à Paolo de se marier vite et de leur amener vite sa jeune amie, qui resterait à Nancé toute sa vie si elle le voulait, et que lui M. de Nancé et François lui donnaient pour cadeau de noces une rente de trois mille francs.

Le bonheur de Paolo fut complet ; un mois après il présentait sa jeune épouse à ses amis ; Christine trouva en elle une jeune compagne aimable et dévouée ; elles convinrent que si Christine avait des filles, Mme Paolo (qui s’appelait Elena) l’aiderait à les élever. Elle eut, en effet, filles et garçons, deux filles et deux fils ; Mme Paolo en eut un peu plus, trois filles et quatre fils ; tous ces enfants répandirent la gaieté et l’entrain dans le château de Nancé, dont les habitants vivent tous plus heureux que jamais.

M. des Ormes, abruti, hébété par le joug de sa femme, mourut subitement peu d’années après le mariage de Christine. Il lui avait écrit à cette occasion une lettre assez affectueuse et lui promettait d’aller la voir ; mais il n’accomplit pas cette promesse et se contenta de lui écrire tous les ans. Sa femme, vieille et plus laide que jamais,