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M. de Nancé sauta à bas de la voiture et reçut dans ses bras sa fille, sa Christine, qui versait des larmes de joie.

christine.

Mon père ! mon père ! quel bonheur ! Et François, mon cher François, où est-il ? Oh ! mon Dieu ! François ! Qu’est-il arrivé ?

m. de nancé, l’embrassant.

Le voilà, ton François ! Tu ne le vois pas ? Ici, devant toi.

Et, au même instant, Christine se sentit saisie dans les bras d’un grand jeune homme.

Christine poussa un cri, s’arracha de ses bras, et, se réfugiant dans ceux de M. de Nancé, regarda avec surprise et terreur.

françois.

Comment, ma Christine, tu ne reconnais pas ton François ? tu le repousses ?

christine.

François, ce grand jeune homme ? François ?

françois.

Moi-même, ma Christine chérie, bien-aimée ! C’est moi, guéri, redressé par Paolo. »

Christine poussa un second cri, mais joyeux cette fois, et se jeta à son tour dans les bras de François.

paolo.

Ah çà ! et moi ? Ze souis là comme oune buce, sans que personne me regarde et m’embrasse. Ma Christinetta oublie son cer Paolo !

— Mon bon, mon cher Paolo ! dit Christine en