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M. des Ormes, qui n’avait rien dit jusque-là, s’approcha de sa femme.

m. des ormes.

Ma chère, je demande grâce pour Christine. Si elle a été désobéissante, elle ne recommencera pas…

madame des ormes.

Comment, si ? Mina s’en plaint continuellement et ne peut pas en venir à bout,… à ce qu’elle dit.

m. des ormes, avec impatience.

Mina, Mina !… Avec nous, Christine est toujours parfaitement sage ; elle obéit avec la docilité d’un chien d’arrêt.

madame des ormes.

Parce qu’elle a peur d’être punie. Voyons, Mina, vous m’ennuyez avec vos plaintes continuelles ; vous exagérez toujours. »

Mme des Ormes questionna Christine, malgré l’humeur visible de Mina, dont M. des Ormes examina la physionomie fausse et méchante.

Mme des Ormes finit par douter de la culpabilité de Christine, qu’elle remit à Mina pour la faire coucher, en lui recommandant de ne pas la gronder. Quand M. des Ormes se trouva seul avec sa femme, il lui dit avec émotion :

« Vous êtes sévère pour cette pauvre enfant, vous croyez trop aux accusations de cette bonne, qui se plaint pour un rien.

madame des ormes.

Vous appelez la désobéissance un rien ?