Page:Ségur - François le bossu.djvu/343

Cette page a été validée par deux contributeurs.

François lut, et plus d’une fois il essuya une larme qui obscurcissait sa vue.

« Charmante et admirable nature, dit-il en rendant la lettre à son père.

m. de nancé.

Oui, mon ami, tu seras heureux autant que peut l’être un homme en ce monde. Et moi ! avec quel bonheur j’achèverai entre vous deux une vie qui n’a été heureuse que par vous !… Je vais écrire à ta femme, ajouta-t-il en souriant, pour lui annoncer notre départ. Va voir avec Paolo, en lui faisant part de ton mariage, quel jour nous pourrons partir. »

François ne tarda pas à revenir, suivi de Paolo, dont le visage resplendissait de joie.

« Après-demain, Signor, après-demain matin à houit heures nous serons en route. Ze vais dire au valet de sambre de faire tous les paquets. Ze vais tout préparer de mon côté, avec mon ser François, qui ne fera pas le paresseux, ze vous en réponds.

m. de nancé

Mais croyez-vous François en état de partir ?

paolo.

Eh ! Signor mio, il peut aller en Cine sans se reposer. Que diable ! voyez ce garçon ; il est rézouissant à regarder. Ze vous dis que zen réponds sur ma tête.

m. de nancé.

Tant mieux, mon cher, tant mieux ! Partons après-demain ; envoyez-moi le valet de chambre, je vais lui faire payer tous mes fournisseurs et faire