Page:Ségur - François le bossu.djvu/34

Cette page a été validée par deux contributeurs.

la porte, n’osant parler. Mme des Ormes leva la tête.

« Approchez, Christine ; pourquoi restez-vous à la porte comme une coupable ? Mina, est-ce que Christine a été méchante ?

mina.

Comme à l’ordinaire, Madame ; Madame sait bien que Mlle Christine ne m’écoute jamais.

christine, pleurant.

Ma bonne, je vous assure…

madame des ormes.

Laissez parler votre bonne. Qu’a-t-elle fait, Mina ?

mina.

Elle ne voulait pas revenir, Madame ; après m’avoir fait longtemps attendre, elle se débattait encore pour rester avec sa cousine ; il a fallu que je l’entraînasse de force. »

Mme des Ormes s’était levée ; elle s’approcha de Christine.

madame des ormes.

Vous m’aviez promis d’être sage, Christine ?

christine.

Je… vous assure,… maman,… que j’ai été… sage… répondit la pauvre Christine en sanglotant.

— Oh ! Mademoiselle, reprit la bonne en joignant les mains, ne mentez pas ainsi ! C’est bien vilain de mentir, Mademoiselle.

madame des ormes, à Christine.

Ah ! vous allez encore mentir comme vous faites toujours ! Vous voulez donc le fouet ? »