ment d’une vie si heureuse, que je n’ose croire à sa réalité.
Mais, chère enfant, as-tu réfléchi à ce que te dit M. de Nancé lui-même, des inconvénients d’unir ton existence à celle d’un pauvre infirme, objet des moqueries du monde, et…
J’ai pensé au bonheur d’être la femme de François, la fille de M. de Nancé, au droit que me donnaient ces titres de vivre avec eux, chez eux, toujours et toujours. Tout sera à nous tous ; notre vie sera en commun ; nous ne quitterons jamais Nancé et nous n’entendrons pas les sottes plaisanteries et les méchancetés du monde.
Tu disais l’autre jour que tu ne voulais pas te marier.
Avec Adolphe et tous les autres, non, ma tante ; mais avec François, c’est autre chose.
Tu oublies qu’il faut le consentement de tes parents, ma chère petite. Veux-tu que je leur écrive, si cela t’embarrasse ?
Oh oui ! ma tante. Je vous remercie ; vous êtes bien bonne. C’est dommage que Gabrielle et Bernard soient sortis ; j’aurais voulu leur faire voir de suite la lettre de mon père.
Ils ne tarderont pas à rentrer.