pleines de tendresse pour M. de Nancé et pour François. Comment est-il, ce bon petit François ?
Toujours aussi bon, aussi dévoué, aussi aimable.
Oui, mais sa taille, son infirmité ?
Il est grandi, mais son infirmité reste toujours la même.
Quel âge a-t-il donc maintenant ?
Il a vingt et un ans depuis trois mois.
Écoute, ma petite Christine, je comprends ton chagrin, mais il ne faut pas l’augmenter par la vie d’ermite que tu mènes au couvent ; tu aimes Gabrielle et Bernard, ils t’aiment beaucoup ; ils se font une fête de t’avoir, et tu vas venir passer quelque temps avec nous. Je l’avais déjà demandé à ta mère, qui m’a dit de faire tout ce que je voudrais.
Permettez-vous, ma tante, que j’écrive à M. de Nancé pour demander son consentement, et que j’attende sa réponse ?
— Certainement, ma chère petite, répondit en souriant Mme de Cémiane. Il est ton père d’adoption, et tu fais bien de le consulter. »
Quatre jours après, Mme de Cémiane, qui avait aussi écrit à M. de Nancé, vint enlever Christine et