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pleines de tendresse pour M. de Nancé et pour François. Comment est-il, ce bon petit François ?

christine, vivement.

Toujours aussi bon, aussi dévoué, aussi aimable.

madame de cémiane.

Oui, mais sa taille, son infirmité ?

christine.

Il est grandi, mais son infirmité reste toujours la même.

madame de cémiane.

Quel âge a-t-il donc maintenant ?

christine.

Il a vingt et un ans depuis trois mois.

madame de cémiane.

Écoute, ma petite Christine, je comprends ton chagrin, mais il ne faut pas l’augmenter par la vie d’ermite que tu mènes au couvent ; tu aimes Gabrielle et Bernard, ils t’aiment beaucoup ; ils se font une fête de t’avoir, et tu vas venir passer quelque temps avec nous. Je l’avais déjà demandé à ta mère, qui m’a dit de faire tout ce que je voudrais.

christine.

Permettez-vous, ma tante, que j’écrive à M. de Nancé pour demander son consentement, et que j’attende sa réponse ?

— Certainement, ma chère petite, répondit en souriant Mme de Cémiane. Il est ton père d’adoption, et tu fais bien de le consulter. »

Quatre jours après, Mme de Cémiane, qui avait aussi écrit à M. de Nancé, vint enlever Christine et