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sonne. Bernard était devenu un grand garçon de dix-neuf ans, bon, intelligent, raisonnable, mais un peu paresseux pour le travail de collège ; il était très bon musicien, il peignait remarquablement bien, et avec ces deux talents il prétendait pouvoir se passer de grec et de latin. Leur joie de revoir Christine réjouit un peu le cœur de la pauvre délaissée : ils causèrent ou plutôt parlèrent sans arrêter pendant une heure et demie que se prolongea la visite de Mme de Cémiane. Christine écouta beaucoup et parla peu. Sa tante l’observait attentivement et avec intérêt.

« Ma pauvre Christine, lui dit-elle en se levant