Lorsque Christine se trouva seule avec la supérieure, qu’elle fut assurée de ne plus revoir M. de Nancé ni François, son courage faiblit et elle se laissa aller à un désespoir qui effraya la supérieure : elle parla à Christine, mais Christine ne l’entendait pas ; elle la raisonna, l’encouragea, mais ses paroles n’arrivaient pas jusqu’au cœur désolé de Christine. Ne sachant quel moyen employer, la supérieure la mena à la chapelle du couvent.
« Priez, mon enfant, lui dit-elle ; la prière adoucit toutes les peines. Rappelez-vous les sentiments si religieux de votre père et de votre frère. Imitez leur courage, et n’augmentez pas leur douleur en vous laissant toujours aller à la vôtre. »
Christine tomba à genoux et pria, non pour elle, mais pour eux ; elle ne demanda pas à souffrir moins, mais que les souffrances leur fussent épar-