Qui sait ce qui peut arriver, mon ami ? Peut-être nous retrouverons-nous bien plus tôt.
Vous m’écrirez bien souvent, n’est-ce pas, mon père ? n’est-ce pas, François ?
Tous les jours ! Un jour mon père, et moi l’autre.
Et moi de même, si on me le permet à ce couvent ; on y est peut-être très sévère.
Non, ma fille ; la supérieure est une ancienne amie de ma femme ; elle est excellente et te donnera toute la liberté possible ; c’est pour cette raison que j’ai indiqué ce couvent à ta mère, de peur qu’elle ne te plaçât dans quelque maison inconnue et éloignée. Ici, du moins, tu auras ta tante de Cémiane, qui revient à la fin de l’année, après une absence de six ans.
Oui, mon père, Gabrielle m’a écrit que ma tante était tout à fait remise depuis les deux ans qu’elle a passés à Madère. Et vous, mon père, vous serez bien loin avec François ?
Dans le Midi, chère enfant, près de Pau, où François finira ses études. Nous reviendrons dans deux ans avec le bon Paolo, que j’emmène.
Bon Paolo ! lui aussi ! Plus personne !