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m. de nancé.

Qui sait ce qui peut arriver, mon ami ? Peut-être nous retrouverons-nous bien plus tôt.

christine.

Vous m’écrirez bien souvent, n’est-ce pas, mon père ? n’est-ce pas, François ?

françois.

Tous les jours ! Un jour mon père, et moi l’autre.

christine.

Et moi de même, si on me le permet à ce couvent ; on y est peut-être très sévère.

m. de nancé.

Non, ma fille ; la supérieure est une ancienne amie de ma femme ; elle est excellente et te donnera toute la liberté possible ; c’est pour cette raison que j’ai indiqué ce couvent à ta mère, de peur qu’elle ne te plaçât dans quelque maison inconnue et éloignée. Ici, du moins, tu auras ta tante de Cémiane, qui revient à la fin de l’année, après une absence de six ans.

christine.

Oui, mon père, Gabrielle m’a écrit que ma tante était tout à fait remise depuis les deux ans qu’elle a passés à Madère. Et vous, mon père, vous serez bien loin avec François ?

m. de nancé.

Dans le Midi, chère enfant, près de Pau, où François finira ses études. Nous reviendrons dans deux ans avec le bon Paolo, que j’emmène.

christine.

Bon Paolo ! lui aussi ! Plus personne !