Bernard avait aussi fait connaissance avec François pendant le dîner.
« Je suis bien fâché de n’avoir pas pu rentrer plus tôt, dit Bernard. J’étais chez le curé ; j’y vais tous les jours prendre une leçon.
Et moi aussi, je dois aller chez le curé pour apprendre le latin. Je suis bien content que tu y ailles ; nous nous verrons tous les jours.
J’en suis bien aise aussi ; nous ferons les mêmes devoirs, probablement.
Je ne crois pas ; quel âge as-tu ?
Moi, j’ai huit ans.
Et moi dix ans.
Dix ans ! Comme tu es petit ! »
François baissa la tête, rougit et se tut.
Peu de temps après qu’on fut sorti de table, on vint annoncer à Christine que sa bonne venait la chercher pour la ramener à la maison. Christine lui fit demander si elle pouvait rester encore un quart d’heure, pour emporter sa poupée vêtue de la robe que lui faisait Gabrielle ; mais, habituée à la sévérité de sa bonne, elle se disposa à partir et à dire adieu à sa tante et à son oncle.
Attends un peu, Christine ; je vais finir la robe dans dix minutes.