Page:Ségur - François le bossu.djvu/307

Cette page a été validée par deux contributeurs.
XXIV


séparation, désespoir


L’été suivant ramena M. et Mme des Ormes et la bande joyeuse et dissipée que M. de Nancé continua à éviter. Leurs relations avec Christine ne furent ni plus tendres ni plus fréquentes. Ils semblaient avoir entièrement abandonné leur fille à M de Nancé. Cette position bizarre dura quelques années encore ; Christine arriva à l’âge de seize ans et François à vingt.

Christine était devenue une charmante jeune personne, sans être pourtant jolie ; grande, élancée, gracieuse et élégante, ses grands yeux bleus, son teint frais, ses beaux cheveux blonds, de belles dents, une physionomie ouverte, gaie, intelligente et aimable, faisaient toute sa beauté ; son nez un peu gros, sa bouche un peu grande, les lèvres un peu fortes, ne permettaient pas de la qualifier de belle ni de jolie, mais tout le monde