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contribua beaucoup à distraire François et Christine de l’impression douloureuse qu’ils avaient ressentie.

« Que voulez-vous, mes sers enfants ? Le pauvre Signor Maurice est mort comme ze mourrai, comme vous mourrez, comme le signor de Nancé mourra, un zour. Voulez-vous qu’il vive avec les zambes crossues ? Ce n’est pas zouste, ça, puisqu’il était horrible. Pourquoi voulez-vous qu’il vive horrible ? Ce n’est pas zentil, ça. Puisqu’il est heureux avec le bon Zézu et les petits anzes, pourquoi voulez-vous qu’il reste à Nancé ou à Sibran, à zémir, à crier : « Mon Dieu, faites que ze meure ! »

christine.

C’est égal, Paolo, ça me fait de la peine qu’il ne soit plus là…

paolo.

Ça n’est pas zouste. Pourquoi voulez-vous oune si grande fatigue pour la Signora Isabella, et pour votre ser papa qui se relevait la nuit pour voir ce pauvre garçon ? Et moi donc, qui vous voyais tous misérables, et qui avais les leçons toutes déranzées ? « Pas de mousique auzourd’hui, Paolo, Maurice me demande de rester. Pas de zéographie, Paolo, Maurice veut zouer aux cartes ; il s’ennouie. » Vous croyez que c’est zouste, ça ; que c’est agréable de voir mes pauvres élèves ainsi déranzés ? Et pouis…, et pouis… tant d’autres sozes que ze ne veux pas dire.

christine.

Quoi donc, Paolo ? Dites, qu’est-ce que c’est ? Mon cher Paolo, dites-le-nous.