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christine.

Mon père, venez vite ; Maurice vomit du sang ; François le soutient.

m. de nancé, se levant.

Où sont-ils ?

christine.

Dans le vestibule.

m. de nancé.

Va vite appeler ta bonne, ma chère enfant ; qu’elle apporte ce qu’il faut. »

Isabelle, en entendant le récit de Christine, prit une fiole d’eau de Pagliari, en versa une cuillerée dans un verre d’eau, et se hâta d’arriver près de Maurice, auquel elle fit boire la moitié de cette eau. Quelques instants après il but l’autre moitié, et le vomissement du sang, qui avait déjà diminué, s’arrêta tout à fait. Isabelle obligea Maurice à se mettre au lit, malgré sa résistance. Il témoignait un tel chagrin d’être séparé de ses amis François et Christine, que M. de Nancé lui promit de les lui amener, pourvu qu’il parlât le moins possible, ce que Maurice promit avec joie.

M. de Nancé ne tarda pas à ramener ses enfants.

maurice.

François, Christine, mes chers, mes bons amis ; je suis bien malade, je le sens… Je suis trop malheureux ; j’ai demandé au bon Dieu de me faire mourir.

françois.

Oh ! Maurice, que dis-tu ? Tu veux donc nous quitter ; tu ne nous aimes donc plus ?