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madame des ormes.

Comment dites-vous, mes enfants ? Je croyais que vous n’aviez qu’un fils.

m. de nancé.

Et Christine, Madame ? Ne m’avez-vous pas permis de la regarder comme ma fille ?

madame des ormes.

Christine ! Vous avez la bonté de vous en occuper vous-même ? Vous ne la laissez pas à sa bonne ?

m. de nancé.

Non, Madame. Je croirais manquer à la confiance que vous avez bien voulu me témoigner en me la… donnant,… car vous me l’avez bien donnée, n’est-il pas vrai ?

madame des ormes, riant.

Oui, oui. Gardez-la tant que vous voudrez ! Mais… où est-elle ? Je suis venue pour la voir.

m. de nancé.

Je vais la faire descendre, Madame ; elle prend sa leçon de musique avec Paolo.

M. de Nancé sonna.

« Faites venir Mlle Christine, dit-il au domestique.

madame des ormes.

À propos de Paolo, il y a longtemps que je ne l’ai vu. J’ai besoin de lui pour une décoration de théâtre ; nous allons jouer la Belle au bois dormant.

C’est moi qui fais la Belle. Tous ces messieurs ont déclaré que personne ne remplirait ce rôle mieux que moi. Ces dames étaient furieuses. Mais ils ont