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pour grandir plus encore et pour rester ici avec toi. »

Christine et François sautaient et battaient des mains dans leur joie ; M. de Nancé rit de bon cœur de la résolution de Christine. Chacun avait compris son bonheur et se livrait à une gaieté bruyante et à des plaisanteries réjouissantes, lorsque Paolo parut, l’air encore effrayé et regardant de tous côtés si la tête de Méduse avait réellement disparu. Se voyant en famille, comme il disait, il se mit aussi à battre des mains, à gambader, à rire tout haut, au grand ébahissement de ses amis ; François et Christine joignirent leur gaieté à la sienne ; M. de Nancé riait en les regardant.

« Ze me souis cacé derrière le gros arbre ! Z’avais oune peur terrible que la Signora ne m’aperçoût et ne me tirât de ma cacette. Quelle Signora terribila ! Aïe ! ze crois que ze l’entends. »

Et Paolo se précipita derrière son arbre. C’était une fausse alerte ; personne ne parut.