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christine.

Bonne, je veux bien, mon père, mais je ne peux pas et je ne veux pas l’aimer comme j’aime François et vous.

m. de nancé.

Tu n’y es pas obligée, mon enfant, mais tu ne dois pas le détester. Je serais bien triste de te voir détester quelqu’un.

christine.

Vous ! triste ? Par ma faute ? Oh ! mon père ! jamais je ne détesterai personne, pas même Maurice.

m. de nancé.

C’est bien, mon enfant ; je te remercie de ta promesse et de ta confiance.

christine.

Je serais bien fâchée de vous cacher quelque chose, mon cher père, surtout quand c’est du mal. »

François entra au moment où un dernier baiser de Christine terminait la conversation.

françois.

Ce pauvre Maurice me fait pitié ! il est parti si triste, plus triste que je ne l’ai vu depuis longtemps.

christine.

Qu’est-ce qu’il a ? Qu’est-ce qu’il veut ?

françois.

Comment, ce qu’il a ? Tu as bien vu comme il est tortu, bossu, défiguré ?

christine.

Oui, j’ai vu ; il est horrible, affreux.