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— Bonjour, mon bon Maurice, dit M. de Nancé qui entrait. Vous voilà bien mieux, mon ami ; et votre courage se soutient ; je sais par François combien vous êtes patient, résigné et… amélioré, pour tout dire.

maurice.

C’est François qui m’a fait du bien par sa bonté, Monsieur. Moi qui avais été si méchant pour lui, et lui…

m. de nancé.

Ne parlons pas du passé, mon ami, et profitons du présent. Venez nous voir souvent ; nous sommes très heureux ici. Ma petite Christine est gaie comme un pinson, douce comme une colombe et bavarde comme une pie : j’entends, une pie bien élevée et raisonnable, ce qui la rend très agréable et jamais incommode. »

Christine sourit et baisa la main de M. de Nancé. Maurice voulut lui prendre le bras, car il marchait péniblement avec ses jambes tortues ; le premier mouvement de Christine fut de céder à sa répugnance et de reculer ; mais, rencontrant le regard peiné de François, elle se rapprocha et tendit son bras à Maurice.

maurice.

Vous aimez peut-être mieux courir ou marcher en liberté, Christine ?

christine.

Non, non, je vais vous aider à marcher ; cela me fera plaisir. Appuyez-vous bien, Maurice, n’ayez pas peur ; je peux vous soutenir.