à personne. Un jour, il demanda à François si M. de Nancé voudrait bien lui permettre d’aller le voir au château. François l’assura que M. de Nancé serait charmé de le recevoir ainsi que Christine.
Christine ? Je croyais Mme des Ormes partie depuis longtemps.
Oui, il y a trois mois qu’elle est partie, mais elle nous a laissé Christine et Isabelle.
Christine est avec toi ? Comme tu es heureux d’avoir une si bonne et si gentille petite fille !
Oui, tu dis vrai ! très heureux ! Si tu la connaissais mieux, tu verrais comme elle est bonne, dévouée, aimable, gaie, charmante ! Et comme elle nous aime, papa et moi ! Elle nous dit, tout en riant, des choses si aimables, si affectueuses, que nous en sommes attendris, papa et moi.
Oh oui ! Je la connais bien.
Je ne t’en parlais jamais, parce que le croyais que tu ne l’aimais pas.
Je la détestais comme je te détestais quand j’étais méchant ; mais, à présent que je me souviens comme elle te défendait, comme elle t’aimait, je l’aime moi-même beaucoup, et je voudrais qu’elle m’aimât. Quand pourrai-je venir chez toi ?