homme de carton devant la belle Esther ! Z’ai fait tomber sur votre ceveloure admirable, sur vos ceveux éparpillés, mon sceptre de bois, z’ai donné une calotte sans le vouloir, ze vous zoure, Signora bella. Et pouis, la douleur de votre douleur a si rempli de douleur ma cétive personne, que moi, Paolo, roi Assouérous, zé mé souis sauvé et z’ai couru comme un dératé zousqu’à la dilizence du cemin de fer. Pardonnez, Signora de mon cœur, Signora de mon âme, et recevez encore votre humble, soumis et éternel esclave.
« Il faut que ze montre à M. de Nancé ; c’est zoliment zoli ce que z’ai écrit.
« Monsieur de Nancé, Signor, venez, ze vous prie, lire ma réponse, dit Paolo en entrant chez M. de Nancé. Vous me direz si ce n’est pas sarmant. Voici la lettre, voilà la réponse. »
M. de Nancé sourit à la lecture du style de Mme des Ormes, et éclata de rire en lisant la réponse de Paolo. Celui-ci, enchanté de l’effet qu’il avait produit, attendait, en ouvrant la bouche jusqu’aux oreilles, que M. de Nancé témoignât tout haut son admiration.
Mon cher Paolo, votre lettre est dans son genre aussi ridicule que celle de Mme des Ormes. Elle vous injurie comme un Auvergnat, et vous lui répondez par une moquerie par trop évidente.