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m. de nancé.

Non, Madame ; je jouirai d’abord du bonheur de ces deux enfants, et puis de la satisfaction de vous rendre un service, quelque léger qu’il soit.

madame des ormes.

Léger ? mais c’est un énorme service que vous me rendez. C’est vrai ! Cette pauvre Christine ! elle serait sans cesse dérangée de sa chambre pour mes soirées, mes dîners : elle serait mal, très mal. Chez vous elle sera très bien ; c’est une chose décidée alors. Je vous l’envoie demain avec Isabelle. Seulement, comme j’ai besoin de mes chevaux et de mes gens, je l’enverrai dans la charrette de la ferme avec ses effets.

m. de nancé.

Ne dérangez personne, Madame, j’irai prendre moi-même Christine et Isabelle.

madame des ormes.

Merci, cher Monsieur ; vous me rendez un service d’ami ; je vous en remercie infiniment. Envoyez-moi Paolo pour Assuérus. »

M. de Nancé, délivré de son inquiétude pour François et Christine, rit bien franchement à la pensée de Paolo en Assuérus. Mais il promit de l’envoyer le soir même. Il allait s’éloigner, lorsque Mme des Ormes le rappela.

« Monsieur de Nancé !… Cher Monsieur de Nancé, vous êtes si bon, que vous voudrez bien, j’en suis sûre, compléter votre obligeance en prenant Christine aujourd’hui même ; j’ai tant à faire ! M. des Ormes est parti ce matin ; je dîne chez ma belle--