trouve quelqu’un de bon qui vous témoigne de la pitié, de l’amitié, qui prend votre défense, qui vous aime parce que vous êtes infirme ! Ce bonheur-là, Maurice, compense ce qu’il y a de pénible dans ma position.
Tu pourrais bien dire notre position… Ce que tu m’as dit me fait du bien ; je ne me sens plus aussi désespéré ; peut-être, en effet, serai-je moins difforme dans quelque temps. »
François resta longtemps chez Maurice ; quand il le quitta, le désespoir des premiers moments était calmé ; il promit à François d’espérer, de se résigner et d’obéir docilement aux prescriptions du médecin, quand même il ordonnerait les promenades à pied et en voiture.
Adolphe ne parut pas, tant que François resta chez Maurice ; il n’avait pas encore vu son frère levé.
Quand Maurice fut seul, Adolphe entra ; il poussa un cri en voyant la difformité de Maurice.
Mon pauvre Maurice, que tu es laid ! Quelle tournure tu as ! Quelles épaules ! Quelles jambes ! Et ta figure !… En vérité, je te plains ! c’est affreux ! c’est horrible !
Je le sais, Adolphe ; je le vois sans que tu me le dises.
Toi qui te moquais tant de François, tu es bien pis que lui ! Si tu voyais la figure que tu as !