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Maurice et Adolphe, François fait un double acte de charité, il rend le bien pour le mal, et il visite des malheureux qui souffrent et qui ont longtemps à souffrir encore, surtout Maurice. Cette seconde visite les touchera peut-être ; et, s’ils voient souvent François, ils deviendront probablement meilleurs.

christine.

C’est vrai cela ; on est toujours meilleur quand on a passé quelque temps avec François et avec vous… Et c’est pourquoi je serais si contente de ne jamais vous quitter tous les deux !… Si vous vouliez ?…

— Pauvre chère enfant, dit M. de Nancé en l’embrassant, n’y pense pas ; c’est impossible.

christine.

Quand je serai vieille, et que je serai ma maîtresse, je viendrai chez vous et j’y resterai toujours.

m. de nancé.

Alors nous verrons ; nous avons le temps d’y penser. En attendant, va jouer avec François ; j’ai à travailler.

christine.

Qu’est-ce que vous faites ? À quoi travaillez-vous ?

m. de nancé.

Tu es une petite curieuse. Je travaille à un livre que tu ne comprendras pas.

christine.

Vous croyez ? Je crois, moi, que je comprendrai. De quoi parlez-vous ?