Page:Ségur - François le bossu.djvu/195

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Pas de réponse.

françois.

Nous avons été tous bien tristes de votre accident… Papa a envoyé tous les jours savoir de vos nouvelles… Dès que j’ai su que vous alliez un peu mieux, j’ai bien vite demandé la permission de venir vous voir… Vous surtout, pauvre Maurice, qui ne pouvez pas faire un mouvement… Je vous fatigue peut-être ?… Dites-le-moi franchement ; je reviendrai demain ou après-demain… »

Le pauvre François était un peu embarrassé ; il ne savait s’il devait rester ou s’en aller ; il attendit encore quelques minutes, et, Maurice et Adolphe persistant à garder le silence, il se leva.

« Adieu, Maurice ; adieu, Adolphe ; je reviendrai vous voir avec papa, et je ne resterai pas longtemps, pour ne pas vous fatiguer. »

Le bon François sortit un peu triste du mauvais accueil que lui avaient fait ces garçons dont il avait déjà eu tant à se plaindre ; mais, toujours bon et généreux, il se dit :

« Il ne faut pas leur en vouloir, à ces pauvres malheureux ! Ils souffrent ; peut-être que le bruit leur fait mal… Je verrai une autre fois à leur parler de choses qui les amusent. »

Christine savait qu’il avait été voir les Sibran ; le lendemain, elle alla chez lui savoir de leurs nouvelles.

« Ils souffrent toujours beaucoup, répondit François.

christine.

Ont-ils été contents de te voir ?