Page:Ségur - François le bossu.djvu/187

Cette page a été validée par deux contributeurs.
m. de nancé.

De chez moi, Monsieur.

madame des ormes.

Ah ! c’est que vous ne savez pas, mon cher, que j’ai laissé Christine hier soir chez les Guibert, la croyant avec vous. Ce n’est pas étonnant ! Cet incendie était si terrible ! Mais j’ai bien pensé ce matin, en la sachant encore absente, que M. de Nancé ou bien ma sœur de Cémiane l’aurait emmenée et nous la ramènerait.

m. des ormes.

Vous abusez de l’obligeance de M. de Nancé, Caroline.

madame des ormes.

Pas du tout. Je suis bien sûre que M. de Nancé est très heureux de me rendre ce service.

m. de nancé.

Celui-là, oui, Madame ; je vous l’affirme bien sincèrement.

— Vous voyez bien, dit Mme des Ormes triomphante. Vous croyez toujours que les autres pensent comme vous. Je suis persuadée, moi, que si j’avais à faire un voyage, et si je demandais à M. de Nancé de garder Christine chez lui en mon absence, il le ferait avec plaisir.

m. de nancé.

Non seulement avec plaisir, Madame, mais avec bonheur. Essayez, vous verrez.

madame des ormes.

Que vous êtes aimable, Monsieur de Nancé !