réflexions amusaient M. de Nancé ; leur amitié réciproque le touchait ; il regrettait, comme Christine, de ne pouvoir la garder toujours ; son petit François serait si heureux ! Mais il se redit ce qu’il leur avait dit déjà :
« C’est impossible ! »
Après les avoir laissés jouer quelque temps :
« Je crois, ma petite Christine, dit-il, que je vais à présent faire atteler la voiture pour te ramener chez tes parents, qui doivent être inquiets de toi.
— Déjà ! s’écrièrent les deux enfants à la fois.
— Eh oui ! déjà, mais vous vous reverrez bientôt et souvent. Isabelle te mènera promener de notre côté, et François ira se promener avec moi du côté des Ormes ; vous jouerez pendant que je lirai au pied d’un arbre ; et puis nous ferons des visites au château et à ta tante de Cémiane quand tu y seras. »
M. de Nancé fit atteler ; il monta dans la voiture avec François, Christine et Isabelle ; un quart d’heure après, ils descendaient au château des Ormes. Ils trouvèrent M. et Mme des Ormes dans le salon.
Ah ! vous voilà, Monsieur de Nancé ; c’est fort aimable de m’avoir vous-même ramené Christine ; je pensais bien que quelqu’un s’en serait chargé.
Comment est-ce M. de Nancé qui nous amène Christine ? D’où venez-vous donc, mon cher Monsieur ?