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christine.

Merci, merci, mon bon François. Quelle bonne idée tu as eue ! »

François embrassa sa bonne, qui les regardait avec tendresse, et, prenant la main de Christine, ils coururent tous deux chez M. de Nancé, qui écrivait en attendant François.

« Bonjour, mon bon cher papa », dit Francois en lui passant les bras autour du cou.

Il se sentit en même temps embrassé de l’autre côté, et deux petits bras entourèrent aussi son cou. C’était Christine, qui faisait comme François.

Il sourit, les embrassa tous deux.

« Bonjour, chers enfants ; vous voilà déjà ensemble ?

— Cher Monsieur de Nancé, gardez-moi toujours avec vous et avec François. Je serais si heureuse chez vous ! je vous aimerai tant ! autant que François, dit Christine en l’entourant toujours de ses bras.

m. de nancé.

Ma pauvre chère enfant, j’en serais aussi heureux que toi ; mais c’est impossible ! Tu as un père et une mère.

— Quel dommage ! » dit Christine en laissant retomber ses bras.

M. de Nancé sourit encore une fois et l’embrassa.

« Notre déjeuner est prêt, dit-il. Nous avons bon appétit ; mangeons. »

Il servit à Christine et à François une tasse de chocolat, et prit lui-même une tasse de thé. Les enfants mangèrent et causèrent tout le temps ; leurs