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— Moi… j’ai… déjà dix ans, répondit François en rougissant.

gabrielle.

C’est beaucoup, dix ans ! C’est plus que Bernard.

françois.

Qui est Bernard ?

gabrielle.

C’est mon frère. Il est très bon. Je l’aime beaucoup. Il n’est pas ici à présent ; il prend une leçon chez M. le curé.

françois.

Ah ! moi aussi je dois aller prendre des leçons chez M. le curé, tout près d’ici, à Druny.

gabrielle.

C’est comme Bernard ; il y va aussi à Druny. Tu es donc près de Druny ?

françois.

Tout près ! Il faut dix minutes pour aller de chez nous chez le curé.

gabrielle.

Pourquoi n’es-tu jamais venu nous voir ?

françois.

Parce que je ne demeurais pas ici ; papa était en Italie pour ma santé ; les médecins disaient que je deviendrais droit et grand en Italie ; et, au contraire, je suis plus bossu qu’avant, ce qui me chagrine beaucoup.

gabrielle.

Écoute, François, ne pense pas à cela ; je t’assure que tu es très gentil ; n’est-ce pas, Christine ?