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m. de nancé.

Tout est brûlé, Madame, mais on a pu sauver les effets d’habillement et les objets de valeur.

madame de guibert.

Qu’allons-nous devenir ? Où irons-nous ?

m. de nancé.

Si j’osais vous offrir un refuge provisoire, Madame, je vous demanderais de vouloir bien accepter mon château ; je n’en occupe qu’une petite partie avec mon fils ; le reste est à votre disposition.

madame de guibert.

Merci, Monsieur de Nancé ; je suis bien reconnaissante de votre offre ; si mon mari m’y autorise, je l’accepterai pour quelques jours, jusqu’à ce que nous trouvions à nous loger. Ce sera une gêne pour vous, je le sais, et je vous suis d’autant plus obligée.

m. de nancé.

Trop heureux de vous venir en aide dans un si grand embarras, Madame.

madame de guibert.

Permettez-vous que nous nous installions chez vous dès cette nuit ?

m. de nancé.

Certainement, Madame. Je retourne chez moi pour donner les ordres nécessaires. Viens, François ; nous allons bientôt partir, mon ami. »

Mmes des Ormes et de Cémiane proposèrent à Mme de Sibran de la ramener près de ses fils.