Page:Ségur - François le bossu.djvu/177

Cette page a été validée par deux contributeurs.

tinuer jusqu’à ce qu’elle reprît ses sens. Mme des Ormes et Mme de Guibert s’en chargèrent et apprirent par M. de Nancé le triste état de Maurice et d’Adolphe.

« Qu’est-ce qui a causé l’incendie, papa ? demanda François. Où est ma bonne ?

— Ta bonne va bien, mon enfant ; elle est allée donner des soins à Adolphe. Quant à l’incendie et ce qui l’a occasionné, personne ne le sait ; les domestiques étaient tous à table ; il n’y avait au salon que Maurice et Adolphe ; on ne comprend pas comment le feu a pris au salon, et comment ces deux garçons se sont trouvés dans les mansardes. Maurice est encore sans connaissance, et Adolphe gémit et ne parle pas ; tous deux sont fortement brûlés et doivent souffrir beaucoup. »

Mme de Sibran était revenue à elle pendant que M. de Nancé parlait aux enfants consternés. On lui dit que ses fils étaient sauvés ; M. de Nancé lui expliqua de quelle manière et comment la précipitation d’Adolphe avait contusionné Maurice.

« On a été chercher un médecin, ajouta-t-il, et je pense qu’on pourra sans inconvénient les transporter chez vous, Madame. »

Après quelques autres explications à ces dames et aux enfants, Mme de Guibert lui demanda si toutes les chambres du château avaient été atteintes et consumées, et s’il n’y avait plus de logement pour elle et sa famille.