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l’herbe, et engagea M. de Sibran à donner des soins à ses fils au lieu de se lamenter.

« Ma femme ! ma femme ! dit M. de Sibran avec désespoir.

m. de nancé.

Que diable ! mon cher, ayez donc courage ! Que votre femme s’évanouisse, on le comprend. Mais vous, faites votre besogne de père, et voyez ce qu’il y a à faire pour secourir vos fils.

m. de sibran.

Mes fils ! mes enfants ! Où sont-ils ?

m. de nancé.

Ils sont contusionnés et brûlés ; Maurice, là, près de vous, et Adolphe à la ferme.

— Maurice ! Maurice ! » s’écria M. de Sibran en se jetant près de lui.

Maurice poussa un gémissement douloureux.

m. de nancé.

Prenez garde ! ne lui donnez pas d’émotions inutiles. Faites-lui respirer du vinaigre, bassinez-lui le front et les tempes, mais ne le secouez pas ! Mettez deux matelas près de lui, et tâchons de l’enlever pour le placer dessus. »

M. de Sibran demanda du monde pour l’aider à transporter Maurice. M. de Nancé appela M. des Ormes, lui répéta ce qu’il y avait à faire en attendant le médecin, et retourna près de ces dames. Il prit de l’eau dans son chapeau, en jeta quelques gouttes sur la tête et le visage de Mme de Sibran, toujours évanouie, lui bassina à grande eau les tempes et le front, et demanda à ces dames de con-