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continuait à appeler et à chercher ses fils ; M. de Nancé avait demandé aux domestiques ce qu’étaient devenus les jeunes de Sibran.

« Ils sont sans doute dans le parc, Monsieur ; on suppose qu’ils auront mis le feu au salon, où ils étaient restés seuls, et qu’ils se sont sauvés ; on n’a trouvé personne dans les salons quand on s’est aperçu de l’incendie. Au rez-de-chaussée il ne leur était pas difficile de s’échapper. »

M. de Nancé, rassuré sur leur compte et se voyant inutile, retourna près de ces dames, pensant à l’inquiétude qu’avait certainement éprouvée François en le voyant s’exposer aux accidents d’un incendie, et aussi à l’inquiétude terrible de Mme de Sibran pour ses deux fils, qui étaient très probablement restés au salon, d’après le dire du valet de chambre.

Un cri de joie salua son retour, François se jeta à son cou ; il l’embrassa tendrement, et il sentit un baiser sur sa main ; Christine était près de lui, l’obscurité croissante l’avait empêché de l’apercevoir ; il la prit aussi dans ses bras et l’embrassa comme il avait embrassé François. Ensuite il chercha Mme de Sibran, qui était profondément accablée et qui, assise au pied d’un arbre, pleurait la tête dans ses mains.

« Eh bien ! mes enfants ? dit-elle avec inquiétude.

m. de nancé.

Je crois qu’ils sont avec M. de Sibran, Madame ; ils ne tarderont pas à venir vous rassurer.