On administre des corrections aux méchants comme vous, à des garçons mal élevés comme vous. François est toujours bon, et s’il a les yeux rouges, c’est par bonté pour moi et pour sa bonne. Et s’il a l’air triste, c’est parce qu’il est bon : il est cent fois mieux avec son air triste et doux que s’il avait l’air sot et méchant.
Avec ça, il a une belle tournure, une belle taille.
Attendez qu’il ait vingt ans, et nous verrons lequel sera le plus grand et le plus beau de vous deux.
Ha, ha, ha ! quelle niaiserie ? attendre huit ans ! »
Christine, rouge et irritée, allait répondre, lorsque François l’arrêta.
Laisse-les dire, ma chère Christine ! Ces pauvres garçons ne savent ce qu’ils disent : ne te fâche pas, ne me défends pas. Quel mal me font-ils ? Aucun. Et ils se font beaucoup de mal en se faisant voir tels qu’ils sont. Tu vois bien que toi et moi nous sommes vengés par eux-mêmes.
Bien répondu, François ! bien dit ! Tu sais joliment te défendre contre les méchantes langues.
Je ne me défends pas, Bernard, car je ne me crois pas attaqué. Je calme Christine qui allait s’emporter. »