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tenais beaucoup à elle précisément, et que je l’attendais d’un instant à l’autre, j’ai craint quelque originalité de ma femme ; elle a déjà pris, sans aucun renseignement, cette Mina que j’ai renvoyée, et j’ai craint pour Christine une seconde Mina ; je suis fort contrarié de ma bévue, et je vous demande de vouloir bien faire ma paix avec la bonne de François et obtenir d’elle qu’elle rentre chez moi pour le bonheur de Christine.

m. de nancé.

Mme des Ormes est déjà venue arranger votre affaire, Monsieur. Isabelle a repris son service près de Christine ; elle est ici avec les enfants.

m. des ormes.

Mille remerciments, Monsieur ; je suis heureux de savoir par vous cette bonne nouvelle. »

Le dîner fut annoncé, et M. des Ormes quitta M. de Nancé pour offrir son bras à Mme de Sibran ; on se mit à table. Les enfants dînaient à part dans un petit salon à côté ; les jeunes Sibran et les Guibert regardaient d’un air moqueur François et Christine qui avaient tous les deux les yeux rouges ; la toilette de Christine avait été imparfaitement arrangée.

« Pourquoi Mina t’a-t-elle si mal coiffée et habillée, Christine ? demanda Gabrielle.

christine.

D’abord, je n’ai plus Mina.

gabrielle.

Plus Mina ! Que j’en suis contente pour toi ! Pourquoi est-elle partie ?