Page:Ségur - François le bossu.djvu/156

Cette page a été validée par deux contributeurs.

procédé de M. des Ormes ; elle n’est pas encore de retour ; revenant à pied par la traverse, elle sera ici dans un quart d’heure.

madame des ormes.

Eh bien, je l’attendrai chez vous. Je ne pars pas avant d’avoir arrangé cette affaire. »

Un peu contrarié, M. de Nancé lui offrit le bras et la mena dans le salon, où ils trouvèrent François qui venait de rejoindre son père ; il fit un cri de joie en voyant Christine et une exclamation de surprise en apercevant ses yeux rouges et les traces de ses larmes.

françois.

Christine, qu’as-tu ? Pourquoi viens-tu ? Qu’est-il arrivé ?

— Ta bonne est partie, dit Christine, recommençant à sangloter.

françois.

Partie ! Ma bonne ! Et pourquoi ?

christine.

Papa l’a renvoyée.

françois.

Renvoyé ma bonne ! ma pauvre bonne ! et pourquoi ?

christine.

Je ne sais pas ; il ne la connaissait pas. »

François resta muet ; combattu entre la joie de revoir sa bonne pour quelque temps encore et le chagrin de Christine, il ne savait ce qu’il devait regretter ou désirer. Mme des Ormes expliquait à M. de Nancé la gaucherie de M. des Ormes ;