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que je regrette bien de m’être présentée ; si j’avais prévu ce qui arrive, je m’en serais bien gardée.

m. des ormes.

Mon Dieu ! mais… j’ignorais que vous fussiez la personne que devait envoyer M. de Nancé ; je ne savais pas que vous eussiez vu ma femme ; restez, je vous en prie, restez.

isabelle.

Non, Monsieur ; il pourrait m’arriver d’autres désagréments du même genre et je ne veux pas m’y exposer ; habituée à être traitée par M. de Nancé avec politesse et même avec affection, un langage rude, une méfiance injurieuse me blessent et me chagrinent. Adieu une dernière fois, ma pauvre petite Christine ; le bon Dieu vous protégera. François et moi, nous prierons pour vous. »

En finissant ces mots, Isabelle salua M. des Ormes et sortit. Christine se jeta dans un fauteuil, cacha sa tête dans ses mains et pleura amèrement. Elle ne pouvait aller dîner ainsi chez Mme de Guibert ; M. des Ormes, fort contrarié d’avoir agi si précipitamment, réfléchit un instant, laissa Christine et alla trouver sa femme.

Mme des Ormes finissait sa toilette et mettait ses bracelets.

m. des ormes.

Vous avez arrêté une bonne tantôt ?

madame des ormes.

Non ; hier pour aujourd’hui.