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Comme je t’aime ! Je t’aime plus que personne au monde ! Tu es meilleur que tous ceux que je connais ! Pauvre François ! cela me fait de la peine de te causer du chagrin. »

Et Christine se mit à pleurer. Isabelle fit de son mieux pour les consoler tous les deux, et elle y parvint à peu près.

Au bout d’une demi-heure, François fut obligé de s’en aller. Christine demanda à Isabelle de le reconduire jusque chez lui, mais l’heure était trop avancée ; il fallait s’habiller et partir pour aller dîner chez Mme de Guibert.

« Nous nous retrouverons dans deux heures, dit Christine à François ; et tu verras aussi ta bonne, parce que maman a dit qu’on me remmènerait à neuf heures et que ce serait ma bonne qui viendrait me chercher.

— Quel bonheur ! » dit François qui partit en carriole avec Paolo et le domestique, après avoir bien embrassé sa bonne et Christine, et tout consolé par la pensée de les revoir toutes deux le soir même.

Isabelle commença la toilette de Christine, et, sans la tarabuster, sans lui arracher les cheveux, elle l’habilla et la coiffa mieux que ne l’avait jamais été la pauvre enfant. Elle remercia sa bonne avec effusion, l’embrassa, lui dit encore combien elle était heureuse de l’avoir pour bonne et voulut aller joindre sa maman. Elle ouvrait la porte, lorsque M. des Ormes entra.

m. des ormes.

Comment ! déjà prête ? Qui est-ce qui t’a habillée ?