leçons ; nous reviendrons ensemble dans la carriole qui portera les effets de ma bonne, et il me donnera ma leçon d’italien et de musique au retour.
Très bien, mon ami ; je te proposerais bien de te mener moi-même, mais je crains d’ennuyer M. et Mme des Ormes, qui m’ennuient beaucoup : la femme par sa sottise et son manque de cœur à l’égard de sa fille, et le mari par sa faiblesse et son indifférence. »
François partit donc avec Isabelle ; ils préférèrent aller à pied pendant qu’une carriole porterait les malles au château des Ormes. Ils firent la route silencieusement ; François retenait ses larmes ; la bonne laissait couler les siennes.
Cher enfant, pourquoi m’as-tu demandé d’entrer chez Mme des Ormes ? J’aurais pu encore passer deux ou trois mois avec toi.
Et après, ma bonne, il aurait fallu tout de même nous séparer ! Et tu aurais été placée loin de moi, tandis que chez Christine je pourrais te voir très souvent. Si tu avais pu rester toujours chez papa !… Mais tu as dit toi-même que n’ayant rien à faire depuis que je sortais sans toi, que je couchais près de papa, que je travaillais loin de toi, tu t’ennuyais et que tu étais malade d’ennui. Tu cherchais une place, et en entrant chez Christine tu restes près de moi, tu me fais un grand plaisir en me rassurant sur son bonheur, et tu seras