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bonne, tu auras toujours la grande satisfaction de penser que tu es l’auteur d’une nouvelle et heureuse vie pour ta petite amie ; peut-être serait-elle tombée encore sur une femme méchante comme Mina, ou tout au moins indifférente et négligente. Avec Isabelle, il est certain qu’elle sera aussi heureuse que peut l’être un enfant négligé par ses parents, et ce sera à toi qu’elle devra non seulement son bonheur présent, mais le bonheur de toute sa vie, car elle sera bien et pieusement élevée par Isabelle.

— C’est vrai, papa, c’est une grande consolation et un grand bonheur pour moi aussi, et je vous assure que je ne regrette pas d’avoir donné ma bonne à Christine ; que je suis très content… »

Le pauvre François ne put achever ; il fondit en larmes ; son père l’embrassa, le calma en lui rappelant que sa bonne restait dans le voisinage, qu’il pourrait la voir souvent, et que Christine, qui avait un excellent cœur, lui tiendrait compte de son sacrifice en redoublant d’amitié pour lui. Ces réflexions séchèrent les larmes de François, et il résolut de garder tout son courage jusqu’à la fin.

Le lendemain, quand Isabelle dut partir, il demanda à son père la permission d’accompagner sa bonne jusque chez Christine.

m. de nancé.

Certainement, mon ami ; mais qui est-ce qui te ramènera ?

françois.

Paolo, papa, qui est chez Christine pour ses