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voulez bien quitter le pauvre François pour rester avec moi ?

la bonne.

Oui, Mademoiselle ; j’ai du chagrin de quitter mon cher petit François ; j’aurais voulu rester encore l’été près de lui, mais il m’a tant suppliée de venir chez vous, que je n’ai pas pu lui résister. Je ne sais pas quand votre maman désire que j’entre tout à fait. Ne pourriez-vous pas le lui demander, Mademoiselle ?

christine.

Je n’ose pas ; il vaut mieux que ce soit M. Paolo, que maman a l’air d’aimer assez. Mon bon Monsieur Paolo, voulez-vous aller demander à maman quand Mme Isabelle, bonne de François, peut entrer ici ?

paolo.

Zé veux bien, Signorina ; mais si votre mama est fâcée, comment zé ferai pour vous donner des leçons ?

christine.

Non, non, mon bon Monsieur Paolo, elle vous écoutera ; allez, je vous en prie.

paolo.

Oh ! les yeux suppliants ! Zé souis oune bête, zé cède touzours. Quoi faire ? Obéir. »

Et Paolo se dirigea à pas lents vers l’appartement de Mme des Ormes, pendant que Christine faisait voir à sa future bonne celui qu’elle devait habiter. Il y avait deux jolies chambres, une pour la bonne, une pour Christine ; Isabelle parut très