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madame des ormes.

Ici ! au salon ? Tu as perdu la tête ! Est-ce qu’un salon est une salle d’étude ? Emporte tout ça et va-t’en faire tes leçons ailleurs. Où as-tu pris ces livres, ces papiers ? Et de la musique aussi ? Tu ne comprends rien à tout cela. Reporte-les où tu les as pris.

christine.

C’est ce bon M. Paolo qui m’a tout apporté.

madame des ormes.

Paolo ? C’est différent ! Je ne veux pas dépenser mon argent en choses aussi inutiles. Emporte ça dans ta chambre ; ne laisse rien ici. »

Christine commença à mettre les livres et les papiers en tas ; la porte s’ouvrit, et Paolo entra au salon suivi d’Isabelle.

« Signora, Madama, dit-il en saluant à plusieurs reprises, z’ai l’honneur de présenter la donna Isabella. »

Mme des Ormes, étonnée, salua la dame qui accompagnait Paolo, ne sachant qui elle saluait.

« C’est la donna Isabella ; voilà, Signora, oune lettre de M. de Nancé. »

De plus en plus surprise, Mme des Ormes ouvrit la lettre, la lut et regarda la bonne ; l’air digne et modeste, doux et résolu de cette femme lui plut.

madame des ormes.

Vous désirez entrer chez moi ? D’après la lettre de M. de Nancé, je n’ai aucun renseignement à prendre ; vous aviez six cents francs de gages chez M. de Nancé ; je vous en donne sept cents et tout