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chez moi pour la garder et lui donner des leçons ? »

Paolo, étonné de cette proposition inattendue et dont lui-même devinait le ridicule, resta quelques instants sans répondre, la bouche ouverte, les yeux écarquillés.

« Eh bien, continua Mme des Ormes avec impatience, vous hésitez ? Vous étiez prêt à exécuter toutes mes volontés, disiez-vous.

paolo.

Certainement, Signora,… sans aucun doute,… mais…, mais…

madame des ormes.

Mais quoi ? Voyons, dites. Parlez…

paolo.

Signora,… zé donne des leçons… à M. François…

madame des ormes.

Combien gagnez-vous ?

paolo.

Cinquante francs par mois, Signora.

madame des ormes.

Je vous en donne cent…

paolo.

Mais, le pauvre François…

madame des ormes.

Eh bien, vous aurez deux heures de congé par jour ; vous emmènerez Christine chez le petit de Nancé.

paolo.

Mais,… Signora, zé demeure bien loin… M. de Nancé est loin,… pour revenir, c’est loin.