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ment ça se passait, et que Mlle Christine nous l’a dit elle-même.

m. des ormes.

C’est bien, Tranchant. Je vous remercie ; vous avez bien fait, mais vous auriez dû me prévenir plus tôt.

le chef.

Monsieur le Comte, on n’osait pas.

m. des ormes.

Pourquoi ?

le chef.

Monsieur le Comte, c’est que… Madame… n’aurait pas cru… et… Monsieur comprend… on avait peur de… de déplaire à Madame. »

Tranchant sortit. M. des Ormes, les bras croisés, regardait sa femme sans parler. Mme des Ormes était confuse, embarrassée, et gardait aussi le silence.

« Caroline, dit enfin M. des Ormes, il faut que vous fassiez partir aujourd’hui même cette méchante femme.

madame des ormes.

Bien ! quel ennui ! Faites-la partir vous-même ; je ne veux pas me mêler de cette affaire ; c’est vous qui l’avez commencée, c’est à vous de la finir.

m. des ormes, sévèrement.

C’est vous qui la terminerez, Caroline, en expiation de votre négligence à l’égard de Christine. Moi je ne pourrais contenir ma colère en face de cette abominable femme qui rend depuis plus de deux ans cette malheureuse enfant l’objet de la pitié de nos domestiques, meilleurs pour elle que