quel ennui ! Allez chercher mon mari ; dites-lui que j’ai à lui parler.
Si Madame préfère, j’irai chercher le chef.
Mais non ; c’est précisément ce qui m’ennuie.
Si Madame voulait bien lui donner un ordre par écrit, ce serait mieux que de déranger Monsieur.
Quelles sottes idées vous avez, Mina ! Que j’aille écrire à mon cuisinier, quand je peux lui parler ! Allez me chercher mon mari.
Mais, Madame…
Taisez-vous, je ne veux plus rien entendre ; allez me chercher mon mari. »
Mina sortit, mais se garda bien d’exécuter l’ordre de sa maîtresse ; irritée des retards qu’éprouvait sa toilette pour la noce, elle se promit de se revenger sur la pauvre Christine, seule cause, pensait-elle, de ces ennuis.
« Où est-elle cette petite sotte ? Je ne l’ai pas vue depuis ce matin. »
Elle alla à sa recherche ; ne l’ayant pas trouvée dans le jardin, elle rentra de plus en plus mécontente et finit par trouver Christine dans le salon, prenant une leçon d’écriture avec Paolo.
« Qu’est-ce que vous faites ici, Christine ? Rentrez vite dans votre chambre ! » lui dit-elle rudement.