Parce qu’on pourrait croire que votre maman vous refuse ce qu’il vous faut, et que cela lui ferait du chagrin.
Oh ! alors, je ne dirai rien du tout ; dites-le à ce bon M. de Nancé, et remerciez-le bien, bien, et François aussi. Mais si on me demande qui m’a envoyé ces choses, qu’est-ce que je dirai pour ne pas mentir ?
Si on vous demande, vous direz : « C’est bon Paolo qui a apporté tout ». Et c’est la vérité. Mais on ne demandera pas. Le papa croira que c’est la maman, et la maman croira que c’est le papa. »
Pendant que l’heureuse Christine rangeait ses livres, papiers, etc., dans sa petite commode, et commençait une leçon avec Paolo, Mme des Ormes s’éveillait et recevait les plaintes de Mina contre le chef, qui refusait le chocolat de Christine.
Dieu ! que c’est ennuyeux ! Vous êtes toujours en querelle avec quelqu’un, Mina.
Madame pense pourtant bien que je ne peux laisser Christine sans déjeuner.
Je le sais, mais vous pourriez arranger les choses entre vous, sans m’obliger à m’en mêler. Que voulez-vous que je fasse à présent ? Que je fasse venir cet homme, que je le gronde ! Quel ennui, mon Dieu,