Vous ne l’aurez pas.
Je le dirai à Madame.
Dites ce que vous voudrez et laissez-moi tranquille. »
Mina sortit furieuse ; elle dut attendre le réveil de Mme des Ormes pour porter plainte contre le cuisinier ; elle attendit longtemps, ce qui augmenta son humeur. Christine, inquiète et effrayée, n’osa pas rentrer dans sa chambre ; elle resta dehors jusqu’à l’arrivée de Paolo, qu’elle attendait et qu’elle considérait comme son protecteur, même vis-à-vis de sa mère ; il ne tarda pas à paraître avec un gros paquet sous le bras. L’accueil empressé et amical de Christine le toucha et augmenta sa sympathie pour elle.
« Tenez, Signorina, dit-il, voici un gros paquet pour vous.
Pour moi ? Pour moi ? Qu’est-ce que c’est ?
C’est M. de Nancé qui vous envoie des livres, des cahiers, des plumes, des crayons, un pupitre, toutes sortes de choses pour vos leçons ; seulement, il vous prie de ne pas montrer tout cela, et de ne parler que des livres, qu’il a promis devant votre maman.
Pourquoi ça ?