Pour ça, oui, et de grand cœur, mon bon petit monsieur Laurent.
Tout cela sera trop long ; il faut nous en aller tout de suite.
Va-t’en seule si tu veux, nous restons avec ma bonne.
Je veux que ma bonne vienne avec moi.
Non, elle ne s’en ira pas ; elle n’est pas obligée de t’obéir… Anne, aide-moi à retenir ma bonne. »
Laurent se cramponna à la robe de sa bonne ; Anne fit de même de l’autre côté. La bonne se mit à rire et les embrassa en disant :
« Vous n’avez pas besoin de me retenir de force, mes enfants, je n’ai pas envie de m’en aller. Vous avez encore un bon quart d’heure à rester ici. Félicie nous attendra.
Je n’attendrai pas et je m’en irai seule.
Et votre maman vous grondera ; sans compter que vous pouvez faire quelque mauvaise rencontre en chemin.
Ça m’est bien égal ; je ne crains personne.
Mais, tout de même, vous nous attendrez ; je