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III

Le Chemineau[1]


Félicie avait mangé ses cerises ; elle appela sa bonne.

« Ma bonne, il faut nous en aller ; il y a longtemps que nous sommes ici ; maman a dit que nous soyons revenus dans une heure.

Laurent.

Oh non ! pas encore, ma bonne ; nous ramasserons encore des cerises oubliées, et puis nous les mettrons sur des feuilles de chou, dans deux grands paniers, pour que Germain nous les apporte. N’est-ce pas, Germain, vous voulez bien les porter ? C’est trop lourd pour nous.

  1. Dans les campagnes on appelle chemineaux les ouvriers étrangers au pays, qui travaillent aux chemins de fer.